Occitanie : la mixité numérique, moteur d’innovation et de cohésion

Lors de la 25ᵉ édition de la Mêlée Numérique, La Mêlée a réuni plusieurs acteurs du secteur autour d’une table ronde animée par Sophie Nanin, consacrée à un enjeu central : la mixité dans les métiers du numérique. Objectif 2030 : comprendre les freins, partager les expériences, et proposer des solutions concrètes pour que le numérique devienne enfin un espace réellement inclusif.

À la 25ᵉ édition de la Mêlée Numérique, le festival a, une fois encore, prouvé qu’innover, c’est aussi savoir se remettre en question. Parmi les temps forts de l’événement, une table ronde animée par Sophie Nanin, figure engagée de l’écosystème numérique régional, posait une question directe : « Comment atteindre l’objectif de mixité dans la filière numérique d’ici 2030 ? »

Autour d’elle, quatre intervenants aux expériences croisées : Marie-Bénédicte B. (iMSA), Guillaume Bonzoms (Direction de région académique du numérique), Hélène Chinal (vice-présidente de Capgemini) et Delphine Specht Rousseau (cofondatrice de Leasétic). Ensemble, ils ont dressé un diagnostic lucide : malgré les discours, l’accès aux métiers du numérique reste limité par deux freins majeurs : l’auto-censure, notamment chez les femmes et les jeunes issus de certains territoires, et la méconnaissance des métiers émergents.

Face à cela, les pistes avancées se veulent pragmatiques : repenser l’orientation dès le collège, ouvrir les formations aux profils atypiques (autodidactes, reconvertis, seniors), revoir les critères de recrutement pour valoriser les compétences réelles plutôt que les parcours standardisés. Un chantier à la fois éducatif, culturel et managérial.

« La mixité, c’est un enjeu de transformation, d’adaptation, de performance… mais aussi un levier de motivation et de sens », a résumé Sophie Nanin, rappelant que l’inclusion n’est plus un supplément d’âme, mais une condition de compétitivité.

Les intervenants ont également insisté sur la nécessité de créer des environnements de travail inclusifs, où chacun se sent légitime et utile, et sur la mobilité interne comme levier de montée en compétences. Une approche qui, selon eux, rejoint les ambitions économiques de réindustrialisation et d’attractivité portées par la région.

Donner du sens, éveiller la curiosité, observer, écouter, agir : cinq verbes simples pour un objectif exigeant. Si la mixité numérique reste à construire, cette table ronde l’a rappelé avec force: elle ne relèvera pas d’une politique, mais d’un changement de regard collectif.