Le CES de Las Vegas s’achève à peine que les participants dressent les premiers bilans. Parmi eux, la Région Occitanie qui s’est déplacée dans le Nevada avec une soixantaine d’entreprises. Retour sur cette manifestation avec Nadia Pellefigue, vice-présidente en charge du Développement économique, de la recherche, de l’innovation et de l’enseignement supérieur.
Nadia Pellefigue, quel est votre premier sentiment sur le CES de Las Vegas qui vient de s’achever ?
C’est un peu l’effet Waouh… Il était réellement important pour nos entreprises et pour la région d’y être. Le CES possède une force de façonnement et d’accélérateur de business incontestable… Il y a eu plus d’un million de visiteurs : c’était donc l’endroit où il fallait être pour promouvoir l’innovation. En même temps, ce n’est pas l’alpha et l’oméga et il faut le voir comme un rendez-vous majeur, mais complémentaire des autres actions que nous menons.
Combien d’entreprises régionales étaient présentes ?
Nous avions une délégation de soixante-et-une entreprises. Nous avons opéré en amont une sélection importante, durant cette période de plusieurs mois il y a eu une préparation importante. Mais il y a eu aussi d’autres entreprises régionales mobilisées. Je pense notamment à la délégation de la CPME 31, venue en force en tant que visiteur. Il y avait aussi Pyrénées Méditerranée Invest, l’agence de développement économique de Perpignan qui était présente.
Quel était l’objectif ?
C’est la quatrième année que nous participons au CES de Las Vegas et donc nous gagnons chaque année en maturité, d’autant que d’autres régions françaises y sont présentes désormais. Notre objectif était d’accompagner nos jeunes pousses dans la présentation de leur innovation. On a beaucoup parlé du CES comme d’un salon où on trouve des investisseurs. C’est vrai, mais c’est aussi un catalyseur pour trouver des clients, des fournisseurs et des partenaires aux États Unis…
Et quel est le bilan ?
Pour les entreprises régionales qui revenaient, les rendez-vous ont été plus qualitatifs, et plus précis. Nous espérons donc qu’ils déboucheront sur de l’activité, même si il est encore trop tôt pour le dire. Après nous en avons aussi profité pour ancrer nos relations avec d’autres acteurs de l’innovation comme le CEA Tech par exemple. Le CES de Las Vegas, c’est quarante-quatre kilomètres de salon. Autant dire qu’il faut avoir de bonnes chaussures, mais il faut savoir aussi se positionner différemment. C’est ce que nous avons fait en sélectionnant rigoureusement les start-up venues avec nous.
Quel est votre objectif pour l’an prochain ?
Ce sera de gagner encore plus en qualité ! Donc pas forcément d’avoir plus de jeunes pousses présentes, mais de les sélectionner à un temps qui leur est propice pour leur développement. L’Eureka Park où elles étaient présentées réunissait plus de 3500 investisseurs, 7000 médias, plus de 800 start-up parmi les meilleures de la planète. Nous avons été fiers de nos entreprises régionales, notamment Rubix, qui a remporté le concours de pitch du french village et de Vaonis qui a reçu un Innovation Award, très convoité au CES de Las Vegas…
Une anecdote de ce salon que vous retiendrez ?
La Poste y détaillait les technologies liées à la mutation de ses métiers. Et, le monde est petit, les technologies de service de santé sur tablette ont été présentées par Benjamin, un facteur gersois de Samatan qui a fait une très belle démo. Et il se présentait lui même comme un ambassadeur d’Occitanie à Las Vegas. C’était un bon moment.
Propos recueillis par M.V.