La valeur cumulée des grands contrats d’externalisation IT a atteint 3,7 Md€ au second trimestre 2018. Le chiffre d’affaires des prestations délivrées dans le cloud a continué de progresser sans empêcher les services d’externalisation classiques de retrouver le chemin de la croissance.
Les déconvenues qu’avait enregistrées le marché de l’externalisation IT en EMEA au premier trimestre 2018 (-20% en valeur) ne semblent avoir été qu’un incident de parcours. Selon le baromètre ISG Index, qui mesure la valeur des contrats d’outsourcing de plus de 4 M€, le secteur a en effet renoué avec la croissance au second trimestre (+23% à période comparée en 2017) en dégageant 3,7 Md€ de chiffre d’affaires. Ce rebond est d’autant plus appréciable qu’il est intervenu « dans un contexte d’incertitudes économiques et politiques», souligne Lyonel Roüast, Partner et Président d’ISG pour la région SEMEA.
+50% pour les contrats d’externalisation as-a-service
L’autre constat particulièrement intéressant de l’ISG Index du deuxième trimestre 2018 est que les contrats d’externalisation classiques (par opposition aux prestations délivrées via le cloud) ont également vu leur valeur remonter. Ce renversement de tendance baissière s’est traduit par un chiffre d’affaires de 2,5 Md€. Celui des prestations as-a-service (IaaS et SaaS) s’est envolé de 50% à 1,2 Md€, grâce, notamment, à la demande particulièrement forte des secteurs des services aux entreprises, de la finance, des télécoms ou encore des médias.
+25% de croissance en France au premier semestre
Sur l’ensemble du globe, la progression du marché de l’externalisation a été de 31% à 9,9 Md€ au cours du deuxième trimestre 2018. La zone EMEA suit donc de près la tendance globale sans pour autant l’égaler. S’agissant du marché français, les chiffres publiés par l’ISG Index ne donnent pas assez de précision pour juger de l’évolution trimestrielle du marché de l’outsourcing IT d’une année sur l’autre. On apprend toutefois que la valeur des contrats y a progressé de 58% entre les premiers et seconds trimestres 2018, et qu’elle a crû de 25% au cours des six premiers mois de 2018 par rapport au premier semestre 2017.
Par Fabrice Alessi