Alegria, la start-up spécialisée dans le développement d’un écosystème no code, a posé ses valises à Toulouse pour offrir ses services d’accompagnement et de conseil en transformation numérique aux entreprises de la ville rose. Avec son approche holistique, Alegria entend répondre à la pénurie de développeurs informatiques et accélérer la création de projets numériques grâce à des interfaces graphiques intuitives et ludiques. La société prévoit également d’ouvrir Alegria Academy, l’école de formation dédiée au no-code, à Toulouse d’ici 2024, tout en poursuivant son expansion internationale.
Après avoir fait ses preuves dans un bon nombre de villes en France, mais aussi à travers le monde, la start-up Alegria, cofondée en 2020 par trois associés dont Francis Lelong, cofondateur de Sarenza.com, a développé un écosystème autour des technologies no code et a posé ses valises dans la ville rose autour de ses trois branches d’activité (Alegria Academy, Alegria Network et Alegria Solutions).
À la question « pourquoi Toulouse ? », Arnaud Goig, city manager chez Alegria, répond : « De par sa typologie d’entreprise, la ville a un gros potentiel. C’est un bassin industriel énorme avec la locomotive de l’industrie aéronautique, où il y a des besoins en automatisation, ce que nous pouvons leur apporter. Et puis c’est une ville jeune et étudiante ». Un argument de taille pour le city manager qui confie les discussions à propos de l’ouverture en 2024 de l’école de formation aux outils nocode Alegria Academy à Toulouse. « Nous n’y sommes pas encore, mais nous nous faisons déjà connaître auprès des écoles, notamment auprès de Toulouse Business School pour qui nous avons créé des modules d’acculturation », précise Arnaud Goig.
Le no code, un marché en plein essor
Pour connaître le succès qu’elle a aujourd’hui, Alegria a misé sur le no code, qui permet de réaliser tout type de projet numérique sans aucune ligne de code informatique traditionnel uniquement par le biais interfaces graphiques intuitives et ludiques, très faciles à manipuler. « On estime à 500 millions le nombre de projets numériques qui vont être créés d’ici 2025 dans le monde entier. 400 millions d’entre elles seront réalisées avec du no code notamment en raison de la pénurie sur le marché des développeurs informatiques », explique Arnaud Goig, city manager chez Alegria. Par ailleurs, si cette technique connaît un succès grandissant, c’est aussi parce qu’elle « permet de développer les projets 2 à 3 fois plus rapidement parce qu’elle s’adapte au niveau de maturité de chaque utilisateur à travers son autonomie et sa personnalisation, et donc garantit un meilleur retour sur investissement pour les entreprises », ajoute-t-il.
Une levée de fonds pour l’international
Aujourd’hui, Alegria compte près de 60 salariés, un peu plus de 2,5 millions de chiffre d’affaires, 250 clients et 350 projets. Aujourd’hui la société travaille avec tout type d’entreprise, de la start-up aux grands comptes tels que L’Oréal, Chanel, Veepee, GDF, Lafarge, Blablacar ou Pierre Fabre. Par ailleurs, elle a récemment effectué une levée de fonds de quatre millions d’euros auprès de business angels qui permettrait à Alegria de se développer davantage à l’international. « Nous sommes déjà ouverts dans d’autres pays, nous avons des bureaux au Mexique, en Espagne, en Angleterre ou encore en Allemagne. Mais nous avons quand même une volonté de nous développer de manière durable à l’international, avec notamment une priorité, celle d’aller s’implanter aux États-Unis où le marché du no code est très fort », confie Arnaud Goig.