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À l’occasion du « Start me up ! », Toulouse White Biotechnology (TWB) a ouvert ses portes à un public international. La plateforme toulousaine de R&D en biotechnologies, qui continue à se développer, s’est imposé comme un lieu qui compte au niveau européen et attire des jeunes pousses.
Pas de fausse modestie. À TWB, on bombe un peu le torse. « Ici, nous sommes dans l’un des centres les plus importants pour les biotechnologies [1] en Europe. Nous faisons le pont entre recherche académique et industrie. Les technologies sur lesquelles nous travaillons vont marquer les dix, vingt prochaines années », assure Fabrice Garrigue, directeur exécutif de Toulouse White Biotechnology.
La plateforme toulousaine de R&D en biotechnologies industrielles, qui ouvre ses portes à un public international majoritairement étudiant en ce dernier jour de janvier, peut mettre en avant, il est vrai, des chiffres non négligeables. Sur 15.000 mètres carrés s’activent 420 personnes, dont soixante doctorants. Plus de 110 publications scientifiques sont issues de ce lieu où des scientifiques travaillent sur 150 projets de recherche par an au total. Des projets au coût de 20 millions d’euros annuels environ. Chaque année, une vingtaine de start-up internationales sont associées à TWB, dont dix y sont même hébergées.
Une plateforme qui continue à se moderniser
Mais comment expliquer ce dynamisme ? « Dans une même rue, il y a des grands instituts de recherche qui travaillent ensemble et sont complémentaires. Toulouse Biotechnology Institute (TBI), qui fait de la recherche fondamentale [2], TWB, qui développe et optimise des projets, et le Centre régional d’innovation et de transfert de technologie (Critt), qui amène vers l’industrialisation », explique Olivier Galy, directeur du pôle opérations et technologies à TWB.
C’est lui qui est chargé de faire visiter la plateforme ultramoderne [3] à une trentaine de personnes, majoritairement des étudiants, déjà spécialisées en biotechnologies. Il leur explique le fonctionnement de certains des vingt-quatre mini-bioréacteurs du lieu d’une capacité de 50 millilitres chacun. Les bioréacteurs sont des appareils permettant de réguler les conditions d’un milieu, dont la température et l’acidité, pour pouvoir réaliser des tests sur des cellules ou des micro-organismes. À moins d’un kilomètre de là, au Critt [4], les appareils sont plus grands (2 à 300 litres) pour se rapprocher des conditions de la fabrication industrielle. Le centre s’apprête à voir encore plus grand, puisqu’il va se doter d’une cuve imposante de 2 mètres cubes.
Le lendemain, lors du « Start me up ! », le concours européen des start-up biotech de TWB organisé aux Espaces Vanel à Toulouse, plusieurs jeunes pousses nées à l’étranger ont exprimé leur envie de continuer leur développement à Toulouse pour profiter de la proximité de TWB. C’est le cas par exemple d’Electric Skin, start-up américaine portée par Paige Perillat-Piratoine, qui développe un nouveau biomatériau capable de produire de l’électricité à partir de l’humidité de l’air.
Matthias Hardoy
Sur les photos : Le bâtiment de TWB, et Olivier Galy, directeur du pôle opérations et technologies à TWB. Crédit : Rémy Gabalda – ToulÉco.
Notes
[1] Les biotechnologies sont des technologies mettant en œuvre des organismes vivants parfois génétiquement modifiés (micro-organismes, plantes…) ou leurs composants (enzymes, pigments, etc.).
[2] TBI est composé de quatre départements scientifiques et de onze équipes de recherche.
[3] Le bâtiment nouveau de TWB est né en 2020.
[4] Au Critt, on travaille en général sur 50 projets par an, portés par quatre à cinq chefs de projets.