Connektica lève 3 millions d’euros pour mettre l’industrie au pas

À Toulouse et Montréal, une bande de cerveaux affûtés veut faire plier le chaos manufacturier.

Fin 2023, sous les toits de Toulouse et les érables de Montréal, Connektica, née en 2019, décroche 3 millions d’euros. Pas pour frimer, mais pour pousser une plateforme digitale qui remet de l’ordre dans les usines. D’abord testée dans les labos où l’on rêve d’étoiles, elle s’attaque maintenant à l’aéronautique et à la défense – là où une pièce bancale peut faire tomber un empire.

Leur bébé, c’est un cerveau numérique qui ne plaisante pas. Il cadence les lignes de production, aligne les tests comme un métronome et fait parler les données, même quand les ateliers s’éparpillent de Toulouse à Toronto. Anywaves et U-Space, dans la Ville Rose, l’ont déjà adopté pour ne pas perdre le fil. Avec ce pactole, Connektica voit grand sans fanfaronner : équiper une centaine de PME, ramasser 3 millions en licences d’ici trois ans, et tendre des ponts entre l’Europe et le Canada.

La bande joue sur les nerfs du moment : traçabilité au scalpel, cadence infernale, cybersécurité vissée. Leur truc, c’est de dégager les PME des bourbiers administratifs sans les noyer sous des systèmes trop carrés. Une certification ISO 27001 est dans le viseur, histoire de montrer que leurs défenses tiennent le choc – un détail qui cogne fort quand chaque octet est une cible. France, Canada, Pays-Bas : ils ont déjà semé leurs marques. Avec ces 3 millions, Connektica prend le pouls d’une industrie qui n’attend pas les retardataires.