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Les raisons de passer à l’IA (intelligence artificielle) pour les PME, ChatGPT, l’impact sur les métiers… Retour sur la deuxième édition de Cultive ta data, organisée le 26 mai au Domaine de Verchant à Castelnau-le-Lez (Hérault).
Prendre le virage de l’IA (intelligence artificielle). C’est la préconisation avancée par les spécialistes de la table ronde « Pourquoi passer à l’IA et l’intégrer dans son entreprise ? », animée par Pierre Vannier, PDG-fondateur de Flint, à l’occasion de la deuxième édition de Cultive ta data, organisée par Datasulting au Domaine de Verchant (Hérault). Gain de temps, optimisation des process, compétitivité… Éric Brun, directeur de programme data à la DSI (direction des systèmes d’information) de La Poste, Frédéric Rieux, directeur R&D d’ESII, et Samuel Rochette, expert en data chez Flint, s’accordent à dire que l’IA est une révolution technologique, en devenir.
Utiliser l’IA de façon raisonnée
« Il ne faut pas passer à côté de l’IA. Les concurrents peuvent utiliser cette technologie pour développer des services, et donc gagner des parts de marché si nous ne prenons pas de l’avance », anticipe Frédéric Rieux. Le développement, entre autres, de ChatGPT « a ouvert la porte aux PME qui jusque-là n’avaient pas accès à l’IA », souligne Éric Brun. « Il faut y aller, mais de façon raisonnée, en regardant là où il y a de la valeur, en ayant une maîtrise technique et technologique. » Deux ateliers sur l’utilisation de ChatGPT se sont ainsi tenus l’après-midi.
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L’IA rivalise-t-elle avec certains emplois ? « Certains métiers sont effectivement amenés à évoluer, notamment à passer sur des missions de contrôles plutôt que de l’opérationnel », témoigne Éric Brun. « Les métiers les moins impactés sont ceux qui sont manuels et non-répétitifs tels que coiffeur, jardinier, dentiste, etc. », analyse Samuel Rochette. En revanche, les avocats pourraient être impactés. « Il existe des IA pour les avocats qui rédigent des rapports adaptés au juge, selon sa façon de gérer les dossiers », illustre Frédéric Rieux.
250 participants
« La data pour les nuls », « Prédire l’avenir de son entreprise grâce à la data : réalité ou fiction ? », « À quoi ça sert la data ? » … Voilà des exemples de sujets également abordés à Cultive ta data, qui a recensé 250 participants contre 150 en 2022. L’objectif de l’événement ? « Vulgariser les thématiques en lien avec la data pour la rendre accessible à tout le monde », explique à ToulÉco Gaël Philippe, président de Datasulting, basée à Castelnau-le-Lez, qui compte 22 collaborateurs pour un chiffre d’affaires de 1,5 million d’euros en 2022.
Pour cela, le nombre d’interventions (ateliers, conférences, démonstrations) est passé de 8 à 24, avec des niveaux de connaissances variés (débutant, intermédiaire, avancé). Parmi les participants se trouvaient notamment des membres de comités de directions et des directions de service informatique. « Nous cherchons à toucher des personnes qui peuvent lancer des démarches dans les entreprises », justifie Gaël Philippe.
Dresser un état des lieux des pratiques des entreprises, comprendre les besoins et les freins des entreprises, sensibiliser les dirigeants d’entreprises aux enjeux liés à la donnée… Ce sont les raisons pour lesquelles Datasulting lance l’édition 2023 de l’enquête de l’Observatoire de la Maturité Data, qui consiste à évaluer via un questionnaire la maturité data des entreprises en les classant du niveau 0 (pas digitalisé) au niveau 4 (pilotage prédictif).
Hubert Vialatte
Sur la photo : Plus d’une vingtaine d’experts se sont relayés le 24 mai dernier à la deuxième édition de Cultive ta data. Crédits : DR.