Dans une période difficile, le Toulousain Actia Group garde son cap

En partenariat avec

ToulÉco

.

Malgré un contexte toujours ardu, le groupe toulousain, spécialisé dans la fabrication de systèmes électroniques, embarqués affiche de bons résultats. Actia mise notamment sur la diversification et l’internationalisation pour poursuivre sa croissance.

Pour Actia Group, 2022 n’a pas été un long fleuve tranquille. L’année a même été « très sportive », selon les mots de Jean-Louis Pech, le dirigeant du groupe toulousain spécialisé dans la fabrication de systèmes électroniques embarqués. Le contexte géostratégique tendu (reprise du Covid en Chine, crise énergétique, difficulté d’approvisionnement en matériaux et hausse de leur prix, etc.) et la fin d’un contrat important avec Volvo Car [1] a en effet de quoi mettre les nerfs à vif.

Pourtant, Actia affiche de bons résultats. Son chiffre d’affaires revendiqué s’élève à 499,8 millions d’euros [2], en hausse de 12,1 % par rapport à 2021 (445,9 millions d’euros). Catherine Mallet, directrice générale déléguée du groupe, reconnaît que la cession de certaines de ses activités dont Power, dédiée à l’électromobilité, « explique en partie ce résultat positif » [3]. 20,4 % du chiffre d’affaires seraient dus à l’activité poids-lourds, 15,6 % aux véhicules légers et 14,9 % aux bus et cars.

Le ferroviaire, sur lequel mise beaucoup Actia pour les années qui viennent, représenterait pour le moment 7,1 % de son activité, là où l’aéronautique et le spatial comptent pour 12,8 %. Actia Group veut aller beaucoup plus loin dans le développement de solutions pour ces deux derniers secteurs d’activités. Le groupe industriel va d’ailleurs bénéficier d’un fonds de soutien, à hauteur de 800.000 euros, dans le cadre du plan d’investissement France 2030 pour « concevoir et produire des équipements électroniques embarqués pour le marché spatial ».

64 % du chiffre d’affaires d’Actia réalisés à l’export

Pour rayonner, Actia Group croit aussi beaucoup à « l’excellence de son outil technologique ». C’est pour cela qu’il s’est lancé dans le projet “Colomiers 5.0” [4], un chantier de rénovation de son usine de Colomiers [5]. Nouveaux processus d’automatisation et de robotisation, introduction de procédés d’intelligence artificielle, travaux pour s’assurer de meilleures performances énergétiques et environnementales, renforcement des outils de cybersécurité, les axes d’amélioration de l’usine sont nombreux afin d’en faire plus que jamais « une vitrine » pour le groupe né dans la région toulousaine en 1986.

Plus de trente-cinq plus tard, il possède aujourd’hui une dimension internationale. Actia Group est en effet présent sur tous les continents, excepté l’Océanie, dans seize pays à travers vingt-cinq sociétés et réalise 64 % de son chiffre d’affaires à l’export. La prochaine implantation en préparation concerne l’Égypte. Un développement qui s’inscrit dans les ambitions fortes du groupe industriel, qui vise toujours « un chiffre d’affaires de plus de 800 millions d’euros pour la fin 2025 ».
Matthias Hardoy

Sur la photo : Jean-Louis Pech, président directeur général du groupe Actia, spécialisé dans la fabrication de systèmes électroniques embarqués. Crédit : Hélène Ressayres-ToulÉco.

Actia Group en chiffres :

  • Trois sites dans l’agglomération toulousaine : Colomiers, Pouvourville et Fondeyre.
  • 3700 collaborateurs dont 1300 qui travaillent pour la recherche & développement
    et 1500 pour ses usines.
  • 180 postes ouverts en France en 2023, dont 125 en Occitanie.
  • 80 millions d’euros de budget annuel dédié à la recherche et développement.
  • 50,2 % du groupe est détenu par la famille des fondateurs Pech et Calmels.

Notes

[1] Qui a représenté dans le passé jusqu’à un quart de son chiffre d’affaires.

[2] L’activité Automotive (véhicules motorisés) représente 84,2 % du chiffre d’affaires annuel du Groupe, soit 420,7 millions d’euros.

[3] Le résultat net du groupe est de 20,6 millions d’euros contre une perte de 6,4 millions d’euros en 2021.

[4] Ce projet est soutenu par la Région Occitanie dans le cadre d’un contrat Innovation.

[5] La fin des travaux est prévue pour décembre 2024.