En France, les directeurs des systèmes d’information (DSI) sont plus fortement concurrencés par les “Chief Data Officer” (CDO) que dans les autres pays, mais les CDO ne sont-ils pas des DSI dotés de nouvelles attributions ?
En France, les données concernant les DSI sont très contradictoires. Selon le cabinet Strategy&, 62% des entreprises françaises auraient nommé un Chief Data Officer (CDO), contre seulement 39% des entreprises allemandes ou 32% des entreprises étusuniennes. Selon ce cabinet, la forte proportion de CDO en France ne serait pas une bonne nouvelle pour les DSI, qui seraient davantage impliqués dans la transformation numérique à l’étranger. D’autres études indiquent que la part des achats d’applications (ou d’abonnements en mode cloud) réalisées directement par les services, sans passer par la DSI, ne cesse de croître, ce qui marquerait également le déclin de cette fonction.
De leur côté, les instituts Digital Jobs et Novamétrie estiment que seules 27% des entreprises ont créé un poste de Chief Digital Officer (qui serait différent du “Chief Data Officer”).
A l’inverse, une étude menée par KPMG auprès de 4 498 DSI dans 86 pays (CIO Survey 2017) fait apparaître une montée en puissance massive des DSI, de plus en plus présents au sein des comités exécutifs (62%) et dotés de davantage de moyens (2 DSI français sur 3 ont répondu que leur budget avait augmenté, notamment avec le lancement de projets liés à la cybersécurité.
Dans les faits, il semble qu’il faudra attendre quelques années avant de savoir la proportion de CDO qui sont en fait des DSI.
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