Face à l’accélération du réchauffement, l’Ademe de plus en plus centrale à Toulouse

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ToulÉco

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Réunis la semaine dernière à l’occasion de la journée nationale des collectivités, Sylvain Waserman, président de l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe), et Céline Vachey, directrice régionale de l’Ademe Occitanie, ont expliqué le rôle de plus en plus décisif de l’agence étatique dans le soutien aux projets de transition écologique sur l’ensemble du territoire.

À l’heure où l’accélération du réchauffement climatique est de plus en plus perceptible, le rôle de l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe), qui vient soutenir de nombreux projets de transition écologique sur le territoire français, est de plus en plus majeur. « La France émet aujourd’hui 410 millions de tonnes de gaz à effet de serre. Pour lutter efficacement contre le changement climatique et respecter nos engagements en ce qui concerne la décarbonation, notre pays va devoir réduire ses émissions de 140 millions de tonnes en sept ans. Et ainsi passer de 400 à 270 millions de tonnes de gaz à effet de serre en 2030. C’est un effort très important », explique Sylvain Waserman, président de l’Ademe.

Pour aider à atteindre cet objectif, l’agence étatique doit donc soutenir, par le biais de subventions, un nombre de projets [1] de plus en plus conséquent. « En 2022, notre direction régionale a soutenu 760 projets pour un montant total d’aides de 125 millions d’euros. Ceux-ci représentent un montant total d’investissement de 510 millions d’euros », affirme Céline Vachey, directrice régionale de l’Ademe Occitanie. 77 % de cette aide financière seront destinés à accompagner des projets portés par des entreprises, le reste allant notamment à des initiatives de collectivités.

Sur la métropole toulousaine, l’Ademe a engagé 54 millions d’euros d’aides

La directrice régionale décide de mettre en avant, en guise d’exemple, le « programme Territoire engagé transition écologique » qui vise à accélérer les projets ciblés « énergie » ou « économie circulaire ». En Occitanie, quarante-et-un territoires (dont les métropoles toulousaines et montpelliéraines) seraient déjà engagés dans ce programme. Ils représenteraient 40 % de la superficie de la région et 60 % de sa population.

Céline Vachey tient par ailleurs à souligner que, sur le territoire de la métropole toulousaine, « l’Ademe a engagé 54 millions d’euros d’aides pour des projets portés par des collectivités ou des entreprises qui auraient généré 200 millions d’euros d’investissements ». Parmi ces projets, notons « des extensions de réseaux de chaleur », « le recyclage de matériaux dans le cadre de déconstruction de bâtiments » comme l’ancien parc des expositions de Toulouse ou encore « le déploiement de bornes de véhicules électriques ».

Néanmoins, la métropole toulousaine comme la métropole montpelliéraine seraient pour l’instant « moins avancées dans leurs processus de transition écologique que d’autres villes françaises comme Bordeaux, Nantes, Rennes ou Grenoble ». « Notre objectif est de vite arriver à leur niveau », confie la directrice régionale de l’Ademe Occitanie.
Matthias Hardoy

Sur la photo : Sylvain Waserman, président de l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe) et Céline Vachey, directrice régionale de l’Ademe Occitanie Crédit : Rémy Gabalda – ToulÉco.