Innovation. La start-up Lanka travaille sur le plastique de demain

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ToulÉco

La jeune société toulousaine Lanka s’attaque à un problème écologique majeur, la pollution plastique. Pour cela, son confondateur Oleksandr Ivanchenko mise sur le développement de polymères biodégradables. Un concept qui a notamment séduit Nubbo et Toulouse Tech Transfer.

« Il y a de nombreux défis à affronter actuellement. La pollution environnementale est un de ces challenges. À l’intérieur de celui-ci, la pollution plastique est une problématique majeure à régler [1]. Lanka apporte une solution à cet immense problème », résume Oleksandr Ivanchenko, le cofondateur [2] de cette jeune pousse toulousaine sur le point d’éclore.

Né en Ukraine, passionné de sciences depuis l’enfance, et arrivé à Toulouse il y a cinq ans pour achever son master en Chimie organique à l’université Paul-Sabatier, le jeune chercheur a réalisé une thèse au laboratoire Softmat sur la manière de rendre un type de polymères plus biodégradables. Ces substances peuvent être utilisées dans la conception de plastiques qui vont alors se dégrader beaucoup plus facilement s’ils sont abandonnés dans la nature. Pour cette innovation brevetée, Lanka a été récompensé par le Grand Prix 2023 iPhD de France 2030 et Bpifrance, cérémonie de prix qui met en valeur les projets les plus innovants issus d’une thèse universitaire.

Une jeune pousse doublement accompagnée

Aujourd’hui la start-up est accompagnée à la fois par Nubbo, l’incubateur à mission d’Occitanie et par Toulouse Tech Transfer, accélérateur de projets technologiques de la Ville rose. « Ce double accompagnement nous a permis de sécuriser nos brevets et va nous permettre de passer à l’étape suivante, la commercialisation de notre technologie à des clients du secteur industriel. Nubbo nous aide commercialement et Toulouse Tech Transfer sur le volet technologique. C’est une transition compliquée de passer du monde de la recherche à l’industrialisation », confie le chercheur néo-entrepreneur.

La start-up, dont le projet prend forme depuis un an, va être lancée légalement dans les semaines qui viennent avec l’officialisation des premiers clients. La jeune pousse espère, au fil des mois, « convaincre de plus en plus de grands groupes industriels du monde entier de transformer le fonctionnement de leurs lignes de production » grâce à sa technologie. Les deux fondateurs sont sur le point de recruter un troisième associé et devraient rapidement embaucher une équipe de chimistes pour soutenir « la montée en cadence industrielle » de leur solution. La première levée de fonds de Lanka n’est pas prévue dans l’immédiat. Oleksandr Ivanchenko, prudent, attend que le projet soit d’abord « bien installé dans le monde industriel » pour démarrer une telle opération financière.
Matthias Hardoy

Sur la photo : Oleksandr Ivanchenko, le cofondateur de Lanka qui travaille sur une technologie qui rend le plastique plus biodégradable. Crédit : Hélène Ressayres-ToulÉco.

Notes

[1] 400 millions de tonnes de déchets plastiques sont générés chaque année.

[2] Avec le chercheur toulousain Mathias Destarac, de l’Université Paul-Sabatier.