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Quatre ans après sa création, la French Tech Toulouse, déclinaison locale de l’initiative de l’État dédiée aux start-up, fait le point sur ses activités. En 2022, un bureau élargi est à l’origine de nouveaux programmes tournés pour la plupart vers la responsabilité sociale et écologique (RSE) des jeunes pousses.
La Ville rose compte toujours parmi les places fortes françaises de la start-up nation. Née en mars 2019 dans sa nouvelle organisation, La French Tech Toulouse continue de se développer en 2022. Le pôle des jeunes pousses labellisé par l’État, toujours présidé par Sandrine Jullien-Rouquié, également dirigeante de Ludilabel, fédère aujourd’hui 300 des 900 start-up répertoriées dans la métropole [1]. À la fin de l’année, il pourrait atteindre les 350. Sa gouvernance a évolué cette année, son bureau passant de huit à douze membres.
Face à la presse, la présidente et son bureau font un rapide état des lieux de l’écosystème toulousain. Les secteurs les plus investis par les nouveaux entrepreneurs sont la culture, l’éducation, les loisirs et la food tech [2] (15 % des start-up). Viennent ensuite la greentech [3] et les services aux entreprises (10 %). L’équipe passe alors en revue les divers programmes mis en place par la structure. La principale nouveauté est Tech Transition, qui vise à amener des anciens salariés de grandes entreprises vers le monde des start-up. À l’issue du programme, ils pourront devenir salariés, associés ou créer leurs propres entreprise innovante, et seront guidés par des mentors, créateurs de jeunes pousses. Vingt-cinq se sont déjà engagés.
Des jeunes pousses « en quête de sens »
La French Tech Toulouse a par ailleurs présenté La tech à impact, nouvelle version du programme La Tech a du cœur. « Sur la question de l’impact social et environnemental, les entreprises doivent aller plus loin, agir à une autre échelle », résume Carole Zisa-Garat, membre du bureau et dirigeante de Telegrafik. La tech à impact proposera plusieurs outils sur une plateforme en ligne : « méthodes pour mesurer son impact », « aide pour trouver des financements pour ses projets environnementaux et sociaux », « podcasts autour des dix-sept objectifs de développement durable de l’ONU ».
Certains programmes continuent également a être déployés, à l’image de French Tech Central, qui vise à faciliter les relations entre les entreprises innovantes et les administrations (Urssaf, douanes,INPI, etc.). En 2021, plus de cinquante rendez-vous ont été organisés avec plus de quinze administrations. On peut aussi citer French Tech Tremplin, initiative nationale qui « promeut la diversité et l’égalité des chances ». Plus de cinquante-cinq lauréats ont été accompagnés en 2021. L’appel à candidatures pour la prochaine session est en cours jusqu’au 1er août.
Enfin, un mot est dit du TTI (Toulouse Tech Index), qui répertorie les levées de fonds à l’échelon local. En 2021, un montant record de 351 millions d’euros a été enregistré en Haute-Garonne. Ainsi, les principales levées de fonds sont Loft Orbital (125 millions d’euros), Agronutris (100 millions d’euros) et Easymile (55 millions d’euros). Plusieurs membres du bureau de la French Tech Toulouse appelle toutefois « à ne pas se laisser griser » par ces chiffres impressionnants. « Plutôt que la croissance et la rentabilité à tout prix », en ces temps de crise climatique, il faut faire « prévaloir le sens » lorsqu’on se lance dans une nouvelle aventure entrepreneuriale.
Matthias Hardoy
Sur la photo : Au fond, Cédric Giorgi, dirigeant de Kaduceo ; Sandrine Jullien-Rouquié, dirigeante de Ludilabel et présidente de la French Tech Toulouse, et Carole Zisa-Garat, dirigeante de Telegrafik,. Au premier rang : Karim Ben Dhia, dirigeant d’Adveez, conserve son rôle de secrétaire, le coq rouge French Tech et Marc Leverger, dirigeant de BricoPrivé. Crédit : French Tech Toulouse.
Prochain événement de la French Tech Toulouse
La French Tech Toulouse va organiser à la Cité, le 5 juillet 2022, l’événement Time to Scale Together. Au programme, notamment, une présentation de Sylvestre Maurice, astrophysicien, responsable du projet d’exploration de Mars, et une seconde de Luc Julia, co-créateur de l’application informatique de commande vocale Siri. Se tiendront aussi des tables rondes animées par des entrepreneurs et des sessions de mentoring.
Notes
[1] 50 % sont nées avant 2018, 50 % après selon les chiffres de la French Tech Toulouse
[2] Les entreprises innovantes agroalimentaire ou de la restauration.
[3] Les nouveaux acteurs qui se servent des nouvelles technologies pour protéger l’environnement.