L’Andorre veut se développer dans le domaine du numérique. Une délégation de l’agence « Actua Invest in Andorra » et des entreprises locales seront présentes lors de la Mêlée Numérique 2018.
Fin septembre 2018, une délégation andorrane de plus de 20 personnes (startups, entreprises du numérique, organismes gouvernementaux, ministères, ou encore l’agence de développement économique « Actua Invest in Andorra », sera présente à Toulouse pour promouvoir la filière locale du digital et préciser les avantages (notamment fiscaux), dont peuvent bénéficier les entreprises dont le siège social est en Andorre. Dans cette perspective, un partenariat de trois ans sera signé entre l’Andorre et l’association occitane La Mêlée. Pour rappel, les conditions offertes par l’Andorre sont plus qu’alléchantes : de 5 à 10% pour l’impôt sur les sociétés (entre 15% et 33,3% en France), une TVA de 4% (20% en France), 10% pour l’impôt sur le revenu en moyenne (45% en France), un taux de chômage de 2%, pas de droits de succession, numéro 2 mondial en ce qui concerne l’espérance de vie, etc. Les principales obligations des créateurs d’entreprise sont la localisation d’un bureau en Andorre, le nombre de jours de présence du fondateur étranger ou d’un salarié dans le pays (183 jours), l’ouverture d’un compte en Andorre avec le dépôt du capital social…
Les précisions de l’agence Actua sur ces sujets.
- Quel est le poids de la filière du numérique en Andorre ?
Actua : Ces dernières années, l’Andorre a fait un pari décisif sur le secteur de l’innovation et des nouvelles technologies. Actuellement, plusieurs projets sont à l’étude, ce qui, à notre avis, sera d’une grande importance. L’un d’eux est le Centre national de données, qui permettra d’intégrer et d’analyser les datas au niveau national, pour améliorer la prise de décisions dans des domaines tels que le tourisme, l’énergie, la mobilité et l’environnement. En fait, nous le présenterons publiquement dans les prochains jours. En outre, plusieurs projets sont déjà opérationnels : la numérisation de l’administration publique, telles que les signatures électroniques, la blockchain, et d’autres pourraient être mises en œuvre rapidement dans divers domaines.
L’Andorre travaille en parallèle depuis plusieurs années avec le MIT, Google et diverses entités nationales, telles que l’Andorran Observatori de Sostenibilitat (OBSA) : ces projets doivent permettre de positionner Andorre comme l’un des meilleurs laboratoires vivants, pour sa taille et sa capacité à gérer les données. Cela fera d’elle une destination très intéressante pour les entreprises qui veulent tester leurs idées.
- Quelles sont les fonctions et les avantages de la création du siège de la société en Andorre ?
Actua : Andorre offre l’un des cadres fiscaux les plus compétitifs d’Europe, ce qui en fait l’un des pays les plus attractifs pour les investisseurs internationaux. A titre d’exemple, l’impôt sur les sociétés, sur le revenu des résidents et des non-résidents est de 10% au maximum et la TVA de 4,5%. Notre PIB par habitant est de 46 375$ et a augmenté en moyenne de 3,2% depuis 2000. Par ailleurs, nous avons 8 millions de visiteurs chaque année et sommes en train de négocier un accord d’association avec l’Union Européenne, ce qui nous donnera accès à un marché potentiel de 500 millions de consommateurs. Le pays s’ouvre à de nouveaux secteurs économiques, tels que la santé, le sport, la technologie et le commerce de détail, avec un objectif commun : renforcer notre compétitivité au niveau international. C’est pour cette raison qu’Actua est née : c’est à la fois une entité publique et privée, qui regroupe divers ministères, des agences gouvernementales, des associations et des entreprises, le but étant de diversifier l’économie andorrane. Notre raison d’être est de faciliter l’arrivée de nouvelles entreprises et de nouveaux projets, ainsi que l’internationalisation des sociétés andorranes.
Pascal Boiron, MID e-news