Alors que l’IA générative transforme le paysage du recrutement, son adoption reste contrastée. Les recruteurs, désormais 79 % à l’utiliser, saluent ses avantages, tandis que les candidats, malgré un intérêt croissant, hésitent encore à s’en emparer. Une révolution technologique aux promesses et défis multiples.
L’essor de l’intelligence artificielle générative dans le secteur des ressources humaines intrigue autant qu’il fascine. Si 2024 marque un tournant avec une adoption quasi généralisée par les recruteurs, les candidats, eux, semblent encore hésiter. Mais que révèle précisément cette dichotomie ?
Selon une étude menée par Hellowork, 79 % des recruteurs déclarent désormais utiliser des outils d’IA générative, contre seulement 38,5 % en 2023. Une hausse vertigineuse de 41 points, témoignant de la rapidité avec laquelle ces technologies s’intègrent dans les pratiques professionnelles. Pour ces professionnels, les bénéfices sont évidents : la rédaction d’offres d’emploi (75 %) ou encore la création de messages d’approche sur les réseaux sociaux (59 %) s’en trouvent simplifiées, permettant un gain de temps considérable. Cependant, seuls 6 % d’entre eux expriment des réticences face à cette évolution, signe d’une transition largement acceptée.
En parallèle, les candidats manifestent un intérêt certain, mais plus prudent. 77 % pensent que l’IA peut optimiser leur recherche d’emploi, bien que seulement 43 % aient franchi le pas. L’écart générationnel est notable : les 20-40 ans sont plus enclins à adopter ces outils (86 % favorables), tandis que les plus de 50 ans se montrent plus réservés. Fait intéressant, si 79 % se disent prêts à tester des applications pour améliorer leur CV, seuls 29 % le font réellement. Les simulateurs d’entretiens peinent également à convaincre, avec une adoption marginale de 11 %, bien que l’idée séduise 75 % des sondés.
Cette adoption partielle s’explique par une maîtrise jugée insuffisante : 28 % des candidats s’évaluent à un niveau faible, contre 41 % s’estimant compétents. Une crainte persiste : 10,5 % perçoivent l’IA comme une menace pour leur carrière, bien que ce sentiment ait diminué depuis 2023.
L’avenir du recrutement repose-t-il sur l’IA générative ? Si l’enthousiasme est palpable chez les recruteurs, la prudence des candidats interroge sur les défis d’une démocratisation effective. Et vous, seriez-vous prêt à confier votre avenir professionnel à une intelligence artificielle ?