L’incubateur de l’Enac fait décoller les start-up de l’aéronautique

Réseau, coaching et partenariat (éventuel) avec des entreprises du secteur… L’Enac, l’École nationale de l’aviation civile lance son propres incubateur. Trois jeunes pousses sont déjà hébergées.

 

L’Enac, fondée il a 70 ans, a formé 23.000 élèves. 14% d’entre travaillent chez Airbus. Crédits : Enac

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L’incubateur de l’École nationale de l’aviation civile (Enac) décolle. Créée en juin 2018, cette nouvelle structure, composée de trois dispositifs pour start-up (un pré-incubateur, un incubateur et un accélérateur), est en cours de finalisation et sera en vitesse de croisière à la rentrée.

Avec la mise en place de cet accompagnement gratuit, l’école veut sensibiliser les élèves de troisième année, ayant pris l’option entrepreneuriat, et les alumni (comprendre les anciens étudiants) à la création d’entreprise. Mais aussi valoriser la recherche. « Le travail de nos chercheurs – ils sont 155, enseignants compris – peut déboucher sur un projet d’entreprise », précise Philippe Joachim, directeur adjoint de l’Enac, qui forme 1500 étudiants toulousains par an au pilotage, au contrôle aérien et à l’ingénierie.

Deux start-up en phase d’accélération

Sachant que l’incubateur est un critère de classification des grandes écoles, l’Enac n’a pas lésiné sur les moyens. « Des bureaux et des salles de réunion avec du matériel informatique sont à leur disposition », poursuit Philippe Joachim, qui souhaite proposer ce dispositif au personnel de la Direction générale de l’aviation civile (DGAC), aux grandes écoles et aux entreprises partenaires de l’école comme Airbus et ATR. Des discussions sont menées avec l’équipementier Latécoère. « Nous ne voulons pas rester dans notre coin mais travailler avec les incubateurs existants pour trouver des complémentarités », poursuit l’adjoint.

L’objectif fixé est l’accueil de dix à quinze projets en même temps, sachant que la durée d’incubation est d’un an, renouvelable. « On a déjà des demandes, une dizaine au moins », affirme-t-il. Sur les trois start-up intégrées, deux sont dans la phase d’accélération. C’est le cas de Metsafe. Portée par quatre anciens élèves, elle développe un service météo adapté aux besoins des pilotes et des contrôleurs aériens. Anywaves planche sur le projet de micro antennes pour les drones, en lien avec une équipe de chercheurs de l’Enac sur cette thématique. A l’automne, le simulateur virtuel et physique de formation des pilotes VR Aero Training rejoindra l’incubateur.

 

Audrey Sommazi