Au Toulouse Space Show, la Ville rose veut s’imposer comme place forte du new space

Le Toulouse Space Show se tient du 26 au 28 juin à Toulouse. Cette sixième édition se focalise sur le new space, qui désigne toutes les nouvelles perspectives économiques liées aux activités spatiales.

 

Lionel Suchet, directeur général délégué du Cnes ( à gauche sur la photo) présente la sixième édition du Toulouse Space Show, aux côtés des partenaires, le lundi 11 juin. Crédit photo : A.S – ToulÉco

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Toulouse, the space to be ? Derrière cette question, se cache une affirmation… La Ville rose accueille le Toulouse Space Show. Un congrès de 3000 acteurs du spatial en provenance de quarante-six pays, dont la Chine en tant qu’invitée d’honneur, et 170 exposants. La sixième édition de ce rendez-vous de la filière, qui se déroule sur trois jours – les 26, 27 et 28 juin – au centre des congrès Pierre Baudis, met l’accent sur le new space, terme qui désigne un marché que les nouveaux acteurs de l’espace cherchent à conquérir. Car, d’ici 2028, 3000 satellites supplémentaires devraient être lancés en orbite.

« L’espace est un moteur économique majeur pour notre territoire », note Alain Rabary, vice président de la CCI de Toulouse lors de la présentation de l’événement au Cnes. « Il concentre 12.000 emplois, 205 entreprises, 50% des effectifs français, un quart en Europe. Le new space se profile, imposant une interaction économique en lien avec le numérique. Il voit l’apparition de nouveaux acteurs qui révolutionnent la filière, de nouveaux services et applications ». Comme le projet de constellations de satellites destinés au haut débit One Web. « Nous avons un virage à prendre », explique pour sa part Jean-Marc Gardin de Space Alliance, qui regroupe Telespazio et Thales Alenia Space. « Il y a un potentiel devant nous. Et le Toulouse Space Show doit nous aider à le comprendre et à prendre les bonnes décisions pour préparer l’espace de demain ».

Village d’affaires

Open cosmos, qui sera présente au village des start-up, s’est invitée sur le marché du spatial à bas prix. Ne cachant pas ses ambitions soldées par une première levée de fonds de 7 millions de dollars, cette jeune société anglaise fondée en 2015 propose une mission spatiale complète pour les clients des marchés de l’internet des objets. Son offre comprend la fabrication de nanosatellites légers, de quatre à trente kilos, intégrants des composants électroniques que l’on retrouve dans les smartphone.

Ce salon est aussi un lieu de rendez-vous d’affaires. Sur le village « Space in Toulouse & Occitanie », en lien avec l’agence régionale de développement économique Ad’Occ et le pole de compétitivité Aerospace Valley, des rencontres business entre donneurs d’ordre et fournisseurs sont organisées. Pas moins de 280 entreprises, dont 159 françaises, se sont inscrites. Parmi elles, une trentaine de grands comptes, 216 fournisseurs et 34 jeunes pousses.

 

Audrey Sommazi