Un grand pôle deeptech émerge dans le sud de la France

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ToulÉco

Un nouveau grand pôle technologique est en train de se structurer à partir de pôles déjà existants. Cette nouvelle structure, localisé en Occitanie et Provence-Alpes-Côte d’Azur, embrassera plusieurs thématiques technologiques complexes, comme l’explique son directeur Occitanie, Christophe Camperi-Ginestet.

Devenir un grand pôle technologique, à cheval entre les régions Provence-Alpes-Côte d’Azur (Paca) et Occitanie. C’est l’ambition de cette nouvelle structure, dédiée à cinq grandes thématiques (photonique, intelligence artificielle (IA), cybersécurité [1], internet des objets et microélectronique.), qui se construit sur les bases des pôles de compétitivité Optitech et SCS. Créés en Paca, ils s’étaient par la suite développés également en Occitanie.

« Optitech a démarré autour de la photonique [2], SCS autour des technologies numériques. Aujourd’hui, face notamment au développement spectaculaire de l’IA, et en se rapprochant, nous allons gagner en force de frappe et en visibilité. Nos adhérents sont complémentaires dans les technologies qu’ils développent. Nous avons par exemple tous les savoir- faire nécessaires pour la création de caméras embarquées », explique ainsi Christophe Camperi-Ginestet [3], le directeur du futur pôle pour la région Occitanie. La nouvelle identité de cette structure, qui se fait toujours appeler SCS pour le moment, devrait être dévoilée d’ici à la fin de l’année. Elle regroupe déjà entre 350 et 400 entreprises.

300 à 400 entreprises occitanes pourraient rejoindre le nouveau pôle

« Notre soutien à nos adhérents est large. Nous proposons par exemple une offre de « security by design », c’est-à-dire un accompagnement à l’intégration de la dimension cybersécurité dès le lancement d’une solution. Mais nous pouvons aussi aider à trouver les bons guichets de financement. Nous participons également à la labellisation de projets régionaux, nationaux ou européens grâce à nos comités d’experts. Par ailleurs, nous organisons des afterworks pour faire se rencontrer nos membres. Nous cherchons par ailleurs à faire participer nos adhérents à des grands événements internationaux. Je pense au Photonics West de San Francisco ou au Vision de Stuggart (Allemagne) », détaille Christophe Camperi-Ginestet.

Le pôle aurait déjà noué des partenariats avec onze clusters européens et serait soutenu notamment par la Région Occitanie et la Métropole toulousaine. Il est aussi en lien avec l’European Digital Innovation Hub (EDIH), programme européen dédié à la transformation numérique des entreprises, déployé en Occitanie par l’agence de développement économique régionale Ad’Occ. Le directeur Occitanie croit fort au développement de son organisation qui se saisit selon lui d’enjeux actuels majeurs. « Les technologies qui intéressent notre pôle sont utilisées dans tous les grands secteurs d’avenir : le spatial, les transitions énergétique et écologique, les transports du futur, etc. Toutes les innovations deeptech [4] partent des grandes thématiques que nous embrassons », estime Christophe Camperi-Ginestet.

En Occitanie, 300 à 400 entreprises pourraient potentiellement être amenées à rejoindre le nouveau pôle. Seize personnes travaillent actuellement à sa structuration. Si les équipes sont aujourd’hui majoritairement localisées dans la région Sud, des recrutements sont en cours en Occitanie. Le pôle en développement est par ailleurs en train de travailler sur l’écriture d’une feuille de route sur l’avenir du secteur photonique.
Matthias Hardoy

Sur la photo : Christophe Camperi-Ginestet, le directeur du pôle SCS, futur grand pôle dédié à la photonique, à l’intelligence artificielle (IA), la cybersécurité, l’internet des objets et la microélectronique, situé en Occitanie et Provence-Alpes-Côte d’Azur. Crédit : Rémy Gabalda – ToulÉco.

Notes

[1] Sujet encore plus majeur au niveau européen depuis le passage de la loi de l’Union européenne sur la cyberrésilience

[2] La photonique est la technologie qui sert à générer, contrôler et détecter des photons, des particules de lumière.

[3] Ingénieur diplômé de l’Insa à Toulouse, il est également titulaire d’un doctorat aux États-Unis. Passé notamment pour l’entreprise américaine Motorola, spécialisée dans l’électronique et les télécommunications, il a par la suite travaillé dans le secteur des énergies renouvelables en fondant Sunwaterlife, une start-up qui développait un système de purification d’eau. Après un passage dans l’univers du conseil aux entreprises, il a rejoint le pôle Optitech en 2020. Le rapprochement avec SCS a maturé en 2023.

[4] Projets particulièrement complexes technologiquement issus de recherche scientifiques et technologiques souvent longues.