Depuis Toulouse, Milan tourne une nouvelle page de l’édition jeunesse

À 40 ans, Milan, l’éditeur de livres et de magazines jeunesse, qui a traversé la​​ crise sanitaire sans encombres, se renforce sur le numérique.

Le milan est un oiseau des Pyrénées. Mais il est, aussi, le nom de l’éditeur de magazines et de livres pour la jeunesse né à Toulouse, voilà 40 ans. Cette entreprise, vendue au groupe Bayard en 2004, n’a pas été impactée par la pandémie. Mieux, celle qui emploie 380 salariés, dont 260 au siège installé près de la Ramée à Tournefeuille, a renforcé sa croissance grâce à l’appui des parents et des enseignants qui, confinements successifs obligent, se sont tournés vers les magazines et livres jeunesse. En deux ans, la diffusion des magazines auprès des abonnés a bondi de 15 %. 

« La pandémie nous a donné un coup d’accélérateur important », reconnaît Marie-Anne Denis, la directrice générale de Milan. « Nous sommes un groupe qui se porte très bien aujourd’hui. Nos quatre derniers exercices sont rentables, alors qu’on revient de loin. » Durant cette crise sanitaire, Milan n’est pas resté les ailes croisées. « Il a fallu aller chercher du côté du son pour conserver des contacts avec les clients », poursuit Marie-Anne Denis. « Nous nous sommes développés sur l’audiovisuel et les podcasts. »

 430.000 abonnés et six millions de lecteurs de magazines

Un virage sur le web et à la télévision qui devrait s’accélérer les prochains mois. Car, si les webinaires « 1jour1actu le direct » sont devenus un rendez-vous mensuel réunissant plus de 30.000 élèves, Milan adapte les P’tits Docs en récits à écouter, et planche sur le pilote d’une série audio de ses Curionautes des sciences.

Milan, c’est vingt titres de magazines papier, dont Wapiti et Toboggan, pour ne citer qu’eux, 430.000 abonnés et six millions de lecteurs pour un chiffres d’affaires de 50 millions d’euros.
Le groupe​ ​compte aussi une maison d’édition de 300 nouveaux titres par an, pour 21 millions d’euros de chiffre d’affaires.
Audrey Sommazi

Sur la photo : Marie-Anne Denis, directrice générale de Milan Presse. – Crédit : Vincent Gire-Milan presse.