Nouvelle levée de fonds pour Regenlife, qui poursuit sa R&D

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ToulÉco

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Regenlife, medtech spécialisée dans la prévention et le traitement des maladies neurodégénératives, vient de lever 3 millions d’euros. Objectifs : poursuivre ses essais cliniques sur la maladie d’Alzheimer et les commotions cérébrales.

Traiter des maladies neurodégénératives avec la stimulation lumineuse, ou photobiomodulation. C’est le projet sur lequel travaille Regenlife (huit salariés), medtech basée à Paris et Montpellier, spécialisée dans la recherche et le développement de technologies médicales pour la prévention et le traitement des maladies neurodégénératives. Elle vient de lever 3 millions auprès de ses associés historiques et de nouveaux investisseurs privés, avec un objectif clair : financer deux études sur les commotions cérébrales et la maladie d’Alzheimer. La  technologie développée par Regenlife repose sur l’émission de trois types de sources lumineuses (ondes rouges, infrarouges et lasers) combinées au niveau de la tête et de l’abdomen, grâce à un casque et une ceinture abdominale pilotés électroniquement.

Patrice Cristofini, directeur général de REGEnLIFEPatrice Cristofini, directeur général de REGEnLIFE

Menée sur cinquante patients avec l’AP-HP, CHU d’Île-de-France, l’étude sur les commotions cérébrales s’appliquent dans les sports comme le rugby ou le football. « Sauf arrêt de la compétition, il n’y a aucun traitement, ce qui peut avoir de lourdes conséquences. Des maladies neurologiques précoces peuvent survenir chez des sportifs ayant eu plusieurs commotions cérébrales », indique Patrice Cristofini, directeur général de Regenlife, et également médecin. Les résultats sont attendus au second semestre 2023.

Les résultats d’une étude sur Alzheimer attendue en 2025

La seconde étude menée porte sur le traitement de la maladie d’Alzheimer. Cent patients, répartis sur trois centres en région toulousaine, participent à des séances de traitement réalisées sur plusieurs mois. « Les patients seront ensuite observés à distance pour évaluer la stabilité des résultats », précise le dirigeant. Les résultats sont attendus en 2025.

Depuis sa création en 2017, la medtech a déposé six brevets, levé 3 millions en 2019 pour développer la R&D et les études pré-cliniques, et 1,6 million d’euros en 2021 pour une première étude sur la maladie d’Alzheimer. «   Cette troisième levée de fonds nous permet de continuer nos démarches de développement pour chercher des financements plus conséquents d’ici deux ans afin d’aller à l’international », projette Patrice Cristofini. Obtention du marquage CE, commercialisation, R&D sur la sclérose en plaque, les ambitions ne manquent pas pour la medtech d’ici 2025. Elle est accompagnée par la Région Occitanie, Bpifrance et French Tech Seed, ainsi que par l’Inserm, le CNRS, Optitec, Eurobiomed et des universités pour la recherche fondamentale.
Sarah Nguyen Cao Khuong

Sur les photos : La photobiomodulation, ou traitement des maladies neurodégénératives par stimulation lumineuse. Patrice Cristofini, directeur général de Regenlife. Crédit : DR.