Pourquoi les entreprises innovantes d’Occitanie se rendent à Vivatech

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ToulÉco

Challenger son modèle économique, rencontrer des clients internationaux, bénéficier d’une mise en lumière… Les raisons de participer au salon Vivatech sont nombreuses pour les entreprises innovantes occitanes, alors que cet événement prend de plus en plus d’ampleur.

Deuxième jour au bouillonnant et très bruyant salon Vivatech. Au sein du pavillon occitan, très fréquenté, on s’affaire, on échange… Parmi les vingt-six entreprises accompagnées par la Région Occitanie, les raisons d’en être diffèrent. Certaines toutes jeunes pousses viennent ainsi pour « affiner leur modèle économique ». C’est le cas de Kiido, start-up perpignanaise née en 2023, qui porte une application pour organiser la vie de famille des parents séparés (rendez-vous médicaux, sorties scolaires, dépenses, etc.). « Nous souhaitons désormais nous adresser davantage à une cible BtoB. Notre application pourrait par exemple être proposée par des comités d’entreprise. Nous essayons de voir si cette piste est la bonne. Nous voulons aussi avoir des retours de professionnels sur notre solution afin de l’améliorer », explique Anupam Kundu, le créateur de Kiido qui revendique déjà 1700 téléchargements pour son application. Pour sa première venue à Vivatech, l’entrepreneur occitan, un peu stressé, a choisi de ne venir qu’une seule journée. Il y « restera peut-être davantage dans les années qui viennent » si cette première expérience « se déroule de façon satisfaisante ».

« Indispensable en matière d’image »

Dans un stand non loin, nous rencontrons Nicolas Martinez, de LayerOps. L’entreprise, située à Nîmes, existe depuis quatre ans et propose une solution qui supervise, via le cloud, le déploiement de façon sécurisé d’applications web, quel que soit leur fournisseur d’hébergement. Le dirigeant de la start-up affiche un large sourire. « Nous sommes surpris du nombre d’entreprises internationales qui viennent nous voir, qui sont enthousiastes et nous font des retours constructifs. Cela nous encourage à continuer. Nous sommes heureux de cette première fois », confie l’entrepreneur nîmois.

Les représentants de PeopleSpheres sont eux aussi « particulièrement contents » de leur présence à Vivatech. L’entreprise montpelliéraine créée en 2019 propose une place de marché qui regroupe un nombre important de logiciels de ressources humaines. « C’est devenu indispensable en matière d’image d’être à Vivatech. Bien que nous réalisions 12 millions de chiffre d’affaires, que nous soyons déjà présent à international, notamment à New York, nous faisons plein de rencontres business très importantes ici. C’est un événement désormais incontournable internationalement », résume Grégoire Manceron, responsable business development chez PeopleSpheres.

Un accélérateur de notoriété

Pour certaines start-up enfin, c’est l’occasion de gagner, en quelques jours, une belle notoriété dans le monde de l’innovation. C’est le cas de Yoosoft, qui a développé une solution no-code [1] pour les logiciels métiers. Lancée il y a trois ans, la jeune pousse va être mise particulièrement en lumière cette année. « En plus de notre stand au pavillon occitan, nous sommes mis en avant au pavillon de CIC, qui nous a décerné un prix. Vivatech, c’est aussi l’occasion de rencontrer des personnes qui ont vu que l’on faisait partie du classement du magazine Challenges sur les start-up sur lesquelles il faut investir. Ce Vivatech 2024 est un moment majeur pour nous », livre, rayonnant, Éric Quivy, le fondateur de Yoosoft. Au stand de la Région Occitanie, lors de sa présentation, l’une des plus suivies de cette deuxième journée occitane à Vivatech, il a d’ailleurs été applaudi par de nombreuses personnes.
Matthias Hardoy

Sur la photo : Jean-Baptiste Jouffroy, le manager des ventes de Yoosoft, start-up qui propose une solution no-code. La jeune pousse a été particulièrement mise en avant lors de cette édition 2024 de Vivatech. Crédit : Agence Ad’Occ.