RSE. Act For Climate fait le pari de l’intelligence collective

En partenariat avec

ToulÉco

.

À l’occasion de la quatrième édition de Act for Climate, qui se tiendra du 9 au 12 décembre à Toulouse, Thierry Faba, cofondateur de Planet’RSE, organisateur de l’événement, détaille le riche programme et dévoile les projets de l’association.

Trois sujets centraux pour une quatrième édition qui devrait bien remuer les méninges. « La première journée du samedi sera consacrée aux fresques. Ces jeux de rôle, qui servent à expliquer les mécanismes du changement climatique dans divers secteurs, se sont beaucoup développés ces dernières années. Il nous semblait intéressant de faire un retour d’expérience sur le sujet », pointe Thierry Faba, cofondateur de Planet’RSE.

« Le 11 décembre, on s’interrogera sur la soutenabilité de la relocalisation industrielle dont on nous parle tant. Nous baserons nos échanges sur l’ouvrage du chercheur Jérome Cuny, intitulé justement Relocaliser. Enfin le dernier jour, le 12 décembre, nous allons retrouver nos camarades de l’association The Shift Project pour faire le point sur leur Plan de transformation de l’économie française (PTEF) élaboré en 2020. Nous allons voir, secteur par secteur, ce qui a évolué ou pas et décrypter les différentes trajectoires de pollution carbone », poursuit l’organisateur d’Act for Climate 2023.

Une association organisatrice en plein développement

Lancé en 2019, l’événement, qui a beaucoup évolué au fil du temps, a attiré l’an dernier 180 participants pour chaque journée d’échanges. « Lors de la première édition, l’objectif était de décrypter ce qui se passait au même moment à Madrid lors de la Cop 25. Depuis, nous nous sommes détachés de l’actualité des conférences pour le climat pour nous intéresser à ce qui se passe sur le terrain, tout particulièrement en Occitanie », explique le coorganisateur d’Act for Climate. « La Cop 28 ne s’annonce d’ailleurs pas bien du tout cette année. À Dubaï, avec un président qui dirige par ailleurs une entreprise pétrolière, il ne faut pas beaucoup en attendre. C’est un peu la reprise en main des COP par l’ancien monde », regrette-t-il.

Planet’RSE, l’association qui organise l’événement, semble elle se porter au mieux. Elle réunit aujourd’hui 130 membres, venus d’horizons de plus en plus divers. « Nous sommes nés en 2016. Au départ, nous rassemblions des militants de la cause RSE qui se sentaient minoritaires dans leur milieu professionnel. Aujourd’hui, nous sommes de plus en plus sollicités par des entreprises qui pensent que nous pouvons les accompagner dans le changement de leurs pratiques. Nous allons d’ailleurs créer, en 2024, une structure supplémentaire dédiée à la formation des entreprises. Nous trouvons globalement que les formations dispensées actuellement aux entrepreneurs se basent sur des façons de faire, des cadres de référence qui viennent trop du passé », considère Thierry Faba.

Planet’RSE planche par ailleurs actuellement sur la création de nouveaux événements en 2024. L’un consacré au social, l’autre à la biodiversité, deux volets de la RSE que l’association « souhaitait aborder plus en profondeur ». Le grand procès de la RSE, événement phare de l’association avec Act for Climate, reviendra également l’an prochain pour une huitième édition.
Matthias Hardoy

Sur la photo : Photo d’un atelier organisé lors de l’édition 2022 d’Act for Climate. Crédit : Frédéric Daubagna.