Siemens Mobility garde un œil dans le rétro et sur le métro

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ToulÉco

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À l’occasion du trentième anniversaire de l’inauguration de la ligne A du métro toulousain, Siemens Mobility a ouvert à la presse le siège mondial de son activité métros automatiques situé à Toulouse. Le moment aussi de faire le point sur ses activités actuelles et à venir.

Ses métros automatiques ont conquis la France (Lille, Rennes, Toulouse, les aéroports de Paris-Orly et Paris-Charles de Gaulle pour son produit phare, le VAL) et l’international (Turin, Uijenongbu en Corée). Et depuis 2016, le centre mondial de Siemens Mobility dédié à cette activité spécifique est situé à Toulouse. En cette année 2023, l’entité du groupe international d’origine allemande fête les quarante ans de la ligne A du métro lillois et les trente ans de ligne A du métro toulousain [1]. Ces anniversaires sont l’occasion pour industriel d’ouvrir son centre de conception et de maintenance toulousain, situé dans le quartier Basso-Cambo. Deux-cent trente personnes y travaillent, dont quatre-vingts dans les ateliers de réparation mécanique, hydraulique et électronique.

Parmi les projets récents de l’équipe conception, les nouvelles rames dites VAL208 NG3. Les quinze premières ont été commandées en février 2020. « Nous travaillons à chaque fois dans l’idée d’aboutir à des trains plus spacieux, avec des rames plus lumineuses, ayant une meilleure acoustique. L’enjeu est qu’il soit en même temps plus légers et qu’ils consomment moins d’énergie », résume Thomas Vaucher de la Croix, responsable des produits VAL [2]. Cent-cinquante ingénieurs ont travaillé sur les rames nouvelle génération, dont l’assemblage se déroule à Vienne en Autriche et qui devraient être livrés à Tisséo, le réseau de transports en commun de Toulouse et sa région, à partir de 2024 pour la ligne A de son métro [3].

Au centre de Basso-Cambo, on travaille aussi sur d’autres projets de mobilité toulousains, comme l’extension de 2,7 kilomètres de la ligne B pour rejoindre la future ligne C. C’est depuis les mêmes bureaux qu’a été élaboré le doublement des rames de la ligne A de 26 à 52 mètres, effectif depuis 2020.

Des projets multiples et un coup dur

Sophie Espié, directrice des relations institutionnelles, de la communication et de la RSE de Siemens Mobility, reconnaît toutefois que le fait que la conception de la ligne C du métro soit allé à leur concurrent Alstom est « une grande déception ». Les arguments rodés de l’entité du groupe Siemens pour défendre sa qualité de service – « des métros qui arrivent à la performance inégalée de soixante secondes » et « l’excellence de la conception et la maintenance qui assure une disponibilités des rames proche de 100 % » – n’ont donc pas suffi. Ce coup dur encaissé, Siemens Mobity multiplie les projets, en particulier à l’international, comme un projet de métro aérien à l’aéroport de Francfort, l’un des plus grandes plateformes de correspondance aérienne mondiale.
Matthias Hardoy

Sur la photo à la une : L’atelier de réparation mécanique du centre de maintenance de Siemens Mobility de Toulouse. Après avoir passé la phase d’identification et de stockage, les éléments nécessitant une réparation mécanique sont amenés à l’atelier dédié à ce type de réparation. Pour s’aventurer dans cette zone, les gilets de sécurité et les chaussures ou sur-chaussures de sécurité sont nécessaires pour se rendre visible et en cas de chute d’éléments lourds. Crédit : Rémy Gabalda-ToulÉco.